Les Matitis : mes pauvres univers en contre-plaqué, en planches et en tôle

Hubert-Freddy Ndong Mbeng

Sépia

1992

128 p.

4ème de couverture :  Les Matitis, ce sont ces agglomérats de planches et de tôles que les urbanistes qualifient d' »habitat spontané ». On les trouve dans toutes les métropoles d’Afrique, et même dans celles qui, comme Libreville, ont été marquées par le miracle économique.

Hubert Freddy Ndong Mbeng, 19 ans, est un enfant des matitis. Scolarité interrompue pour cause de pauvreté, il entreprend de composer sur cet univers dont il se retrouve prisonnier. Un univers décrit sans démonstration, ni dénonciation – autre qu ecelle de l’humour. Les conditions de l’espace et du temps sont ici celles du labyrinthe et de la détresse. Pas d’histoire dans ce récit, puisqu’on est dans l’histoire, pas de psychologie, puisqu’on est dans l’aventure, celle de ces héros de la défaite que sont Mancipri et Guy Mara, les jeunes de la troisième rue derrière l’école normale, et tous les fonctionnaires de la Sogachom – La société Gabonaise de chômage – et les hybrides ratés, et ces femmes en permanente recherche de maris pour en avoir eu de trop nombreux.

Mais ce livre n’est pas un reportage, c’est un texte dans lequel l’écriture prend elle-même une allure héroïque, pleine de tensions rythmiques, de leitmotiv, impassible à ce qu’elle décrit, détournant la syntaxe et le vocabulaire en fonction de ces deux seuls impératifs : L’Afrique et l’adolescence.

L’ Auteur : Hubert Freddy Ndong Mbeng est né en 1973, près d’Oyem, au Gabon. Les Matitis est son premier ouvrage littéraire.

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