La Religion Bouiti Volume I. Histoire

Stanislaw Swiderski

LEGAS

1990

400 p.

4ème de couverture : Vol. I. Histoire I. L’histoire de la religion bouiti constitue une partie intégrante de l’histoire générale de la culture africaine et en particulier du peuple fang du Gabon.  L’introduction du bouiti des Apindjis dans l’estuaire a provoqué, en effet, la naissance d’une nouvelle conscience religieuse et politique de la masse fang, créé de nouveaux besoins esthétiques et moraux et suscité une nouvelle liturgie syncrétique. les villages fang se sont transformés en communautés bouitistes, les chefs administratifs sont devenus les dirigeants spirituels, bandzi et les corps de garde traditionnels ont été consacrés comme temples, abeñ. Attaché au passé culturel mais inspiré par le présence et l’activité du christianisme, le Bouiti fang précise de plus en plus son organisation pour se constituer en religion structurée et hiérarchisée. Les différente étapes de son évolution témoignent de cette forte volonté, de ses essais et succès. Le Bouiti passe le la primitivité vulgaire de ses rites à la grande réforme (1948); sa spiritualité s’épanouit en une véritable mystique chez certains dirigeants. L’histoire des faits culturels au sein du Bouiti est celle de la pensée de la société fang, exposée à l’impact quotidien de l’avenir qui tire ses racines du présent. On peut y suivre les évènements liés aux ambitions individuelles et collectives. Actuellement l’expansion fulgurante du bouiti présente aux observateurs le spectacle d’une grandiose aventure nationale authentiquement africaine; c’est que le bouiti est né de la spontanéité populaire réagissant face à la réalité socio-politique et culturelle imposée parfois par la force. Vivante, l’histoire du bouiti ne constitue pas seulement en sujet de recherche sur le passé oral qui s’effacerait peu à peu sous la poussée du matérialisme ou de la volonté d’oublier. Le bouiti continue à la modeler pour s’adapter constamment aux besoins réels de ses fidèles.

L’ Auteur : Stanislaw Swiderski d’origine polonaise et de nationalité canadienne est né en Pologne. Il étudie à l’université de Varsovie, faculté de philosophie, la psychologie, et obtient en 1952 le diplôme de maîtrise (MA), avec un mémoire intitulé : Formes et thèmes dans la créativité artistique chez les enfants, et l’histoire comparée des religions aux facultés de théologie protestante et catholique. L’école hébraïque et talmudique de Varsovie l’a sensibilisé à l’importance historique du monothéisme judaïque. Pour se spécialiser dans son domaine préféré, l’histoire comparée des religions, il se rend en 1956 à Vienne, Autriche. Son premier doctorat (Ph. D.), il l’obtient en 1959 à l’institut für Volkerkünde de l’université de vienne avec la Thèse : Zur Zahlen und farbensymbolik bei den Negerstämmen in Westsudan (De la symbolique des nombres et des couleurs chez les tribus du Soudan occidental). Son deuxième doctorat, (Th. D.), en sciences religieuses lui est accordé par le même université de Vienne dans l’institut fûr Religionswissenchaft en 1961 avec la thèse : Megalitische und kultische objekte palästinas und die monotheistischen ideen Israels im alten testament (Les objets mégalithiques et de culte en Palestine et les idées monothéistes d’Israël dans l’ancien testament).

S. Swiderski poursuit ses études et ses recherches en histoire comparée des religions et en particulier en africanistique à la Sorbonne auprès de J. C. Levi Strauss, G. Dieterlen et D. Paulme. En tant que chercheur et boursier du centre national de la recherche scientifique à Paris et de l’international african institute de Londres, il entreprend en 1963 sa première mission scientifique en Afrique pour étudier les sectes syncrétique au Gabon. Subventionné par le conseil des arts du Canada et de l’université d’Ottawa, il continue ses recherches en 1968, 1970, 1972, 1974, 1976, 1978, 1980, 1982, 1983, 1984, 1989 et 1990. Les résultats de ses recherches sont publiés dans des revues scientifiques autrichiennes, allemandes, canadiennes, françaises, italiennes et polonaises. Il est professeur d’histoire comparée des religions et d’ethnologie religieuses à l’université d’Ottawa (Canada).

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