Hubert-Freddy Ndong Mbeng
Symphonia
2022
192 p.
4ème de couverture : L’hôtesse changea de chemin sans manquer de toiser par trois fois son frère Gabongolais, avant de lui tourner le dos. D’un air méprisant et dégoûté, elle jeta un ultime regard assassin sur le fils de Makaya avant d’aller d’abord servir le passager d’en face. Un Européen. Dans l’esprit de la fille du pays, le blanc, à travers ce geste, pourrait facilement poser l’œuil sur elle et ainsi la fille du pays garderait intactes toutes ses chances de convoler en justes noces avec le voyageur au bon teint et bonne race une fois que la compatriote aura les deux pieds fixés au sol dans la plus grande capitale culturelle du monde.
C’est du moins le plan que cette dernière avait en tête à cet instant précis à l’image de toutes ses autres sœurs en route pour l’Europe.
L’ Auteur : Né à Ewot-Mekok, près d’Oyem, dans le nord du Gabon, Hubert Freddy Ndong Mbeng, écrivain et scénariste, et senior consultant en économie sociale et solidaire. Après plusieurs années passées en Europe, il vit et travaille désormais entre l’Afrique, Paris et Bruxelles. En 1992, alors âgé de 19 ans , il publie le roman « Les Matitis » qui devient un classique de la littérature gabonaise. Il a été adapté au théâtre en 001 par Patrick Collet (La Rochelle, France) et reçu en 2014 le prix international Imhotep au salon panafricain du livre de Bruxelles (Belgique). « Mon Pays » est son second roman.
Commentaire : On peut être très agacé par l’interminable prologue de ce livre sans que l’agacement ne soit dû à sa longueur. L’auteur décrit l’esclavage et prétend que les Africains qui ont livré d’autres Africains à l’immonde « traite négrière » étaient des traitres. Mais des traitres à quoi ? A la couleur noire ?
Trier les humains par la couleur est une ineptie sans nom et c’est tout aussi inepte quand c’est Hubert Freddy Ndong Mbeng qui le fait que quand ce sont des hommes politiques blancs. Ces Africains n’étaient pas des traitres mais des sales types comme ceux, Européens qui procédaient à la traite.
Pour le reste ce livre est ouvertement homophobe et souvent approximatif. Il affecte en particulier des paroles prononcées par Pétain au Général De Gaulle, et vu l’état de leurs relations, c’est assez inopportun.
On préfèrera lire les Matitis ou Hubert Freddy Ndong Mbeng était plus inspiré.
